Margareta Sterian a eu le désir d’immortaliser dans ses vers l’image du temps qui fuit et la succession des saisons. Le printemps est Dieu, dans son langage sobre et l’hiver est le prophète de Dieu. Ce qui surprend et plaît dans ces images, fixées sur une toile âpre de campagne, c’est la suggestion de la vitalité et de l’harmonie de la nature, l’intuition des transformations obscures, répétitives, dans les rythmes d’un horaire cosmique. Il s’agit d’une poétesse solaire, poétesse de la fécondité végétale d’une frénésie cachée, éduquée par la culture.
Eugen Simion